Tahiana Ramananantoandro est maître de conférences et assesseur chargée de la recherche à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) de l’Université d’Antananarivo. Elle est également professeur invité à l’Ecole Supérieure du Bois de Nantes, France.
Tahiana possède un diplôme d’ingéniorat en eaux et forêts de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques Madagascar, puis elle a suivi un DESS en Aménagement intégré des territoires à AgroParisTech, puis un DEA en Sciences du Bois de l’Université de Bordeaux 1. Elle a obtenu un doctorat en génie des procédés de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne en 2005.
Avant de rentrer à Madagascar, elle a travaillé en tant qu’attachée d’enseignement et de recherche à l’IUT de Tarbes de 2004 à 2006, puis enseignante à l’Ecole supérieure du Bois Nantes de 2006 à 2014.
Son activité de recherche porte sur l’identification des bois tropicaux, la technologie du bois et la valorisation des produits forestiers. Son objectif ultime est d’apporter une contribution significative à l’utilisation efficace et durable des ressources forestières dans les régions tropicales.
Elle a des fonctions dans diverses organisations professionnelles:, information officer de SCB Africa Section (Society for Conservation Biology), deputy coordinator de la division qualité du bois et de la fibre de l’IUFRO (International Union of Forest Research Organizations) et vice-chair of the membership committee de SWST (Society of Wood Science and Technology).

©Tahiana Ramananantoandro
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ExploH – Qu’est-ce qui vous motive dans votre travail ?
Trouver des résultats de recherche innovants.
ExploH – Quelle partie de votre travail aimez-vous le plus ?
Publier les travaux de recherche dans les journaux scientifiques internationaux
ExploH – Racontez-nous une anecdote de terrain qui vous a le plus marquée.
Mon premier projet de recherche à Madagascar consistait à étudier l’effet de l’environnement et de la génétique sur les propriétés des bois de Liquidambar styraciflua à Mandraka. Ce sont des arbres de plantation qui ressemblent aux érables et qui dont les feuilles sont rouges à la fin de l’été. Avec un étudiant en Master et mon collègue Bruno Ratovomboahangy, nous avons coupé une vingtaine d’arbres. Etant donné que les arbres poussaient en bord de route, il fallait arrêter la circulation pendant qu’on coupait les arbres un à un. J’étais chargée de demander aux voitures qui venaient de s’arrêter quand on allait couper chaque arbre. Une fois un arbre coupé, les ouvriers se dépêchaient de découper en petits billons puis déplacer en bord de route avant de laisser les voitures reprendre la circulation. C’était une expérience que je n’oublierai jamais.
ExploH – Votre leitmotiv en tant que scientifique ?
« Chercher et innover pour mieux valoriser nos ressources forestières. »
ExploH – Si vous vous identifiez à un outil que vous utilisez dans votre travail, ce serait lequel ?Pourquoi ?
Une scie que j’utilise pour découper mes éprouvettes de bois. Il faut aiguiser les scies de temps de temps pour qu’elles puissent scier correctement. Dans notre carrière, il faut prendre une pause et un recul de temps en temps pour pouvoir être plus efficaces
ExploH – Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile dans votre travail ?
Aujourd’hui, pour être un bon chercheur, on ne peut se cantonner à son métier de scientifique. Il faut aussi se faire connaître, rechercher des financements, gérer des projets, présenter ses travaux à une audience variée (scientifiques, partenaires techniques et financiers, public, enfants), etc.
ExploH – Si vous n’étiez pas un scientifique, quel métier auriez-vous choisi ?
J’ai toujours voulu être chercheur. Mais sinon j’aurai peut-être été environnementaliste travaillant pour la conservation des ressources naturelles (exemple : travailler pour les ONG de conservation, les collectivités territoriales)
ExploH – Votre « role model » ?
Bernard Thibault, professeur émérite à l’Université de Montpellier